William Matthew Flinders Petrie

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Flinders Petrie
Portrait, par George Frederic Watts.
Fonction
Professeur
Biographie
Naissance

Charlton, Londres (Royaume-Uni)
Décès
(à 89 ans)
Jérusalem (Palestine mandataire)
Sépulture
Mount Zion Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Britannique
Activités
Égyptologue, écrivain, archéologue, traducteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
petit-fils du navigateur Matthew Flinders
Père
William Petrie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anne Flinders (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Hilda Petrie
Enfants
John Flinders Petrie (en)
Ann Flinders Petrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
Stèle de MérenptahVoir et modifier les données sur Wikidata

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William Matthew Flinders Petrie () est un égyptologue anglais. Professeur d'égyptologie à l'University College de Londres, il dirige des chantiers de fouilles en Égypte et en Palestine.

Flinders Petrie est prénommé du nom de son grand-père, le capitaine Matthew Flinders, explorateur qui le premier trace la carte géographique de l'Australie.

Biographie

En 1883, Amelia Edwards lui confie une mission pour la Société d'exploration de l'Égypte (Egypt Exploration Society, EES) qu'elle venait de créer. En 1884, Petrie est déjà à pied d'œuvre sur les chantiers de fouille. Ne s'entendant pas avec les membres du comité de la société, qu'il estime être des bureaucrates incompétents, il démissionne en 1886. Il travaille seul pendant les trente-sept ans qui suivent dans presque tous les endroits les plus importants du pays.

Considéré comme le père de l'égyptologie moderne, il est le premier à utiliser des méthodes de fouilles scientifiques en Égypte, comme la stratigraphie, qui consiste à relever les objets couche par couche (ce qui permet d'effectuer des datations plus précises), méthode qui est toujours en vigueur.

Petrie fouille une douzaine de sites archéologiques majeurs au cours de sa carrière. Il fouille le cimetière d'Hauwarâ el-Maqta dans le Fayoum, renommé pour les magnifiques portraits de momies, ainsi qu‘Amarna, la capitale d'Akhenaton, et la pyramide de Meïdoum.

De 1880 à 1883, il fouille très méticuleusement la grande pyramide de Gizeh. Il étudie chaque couche du sol, ce qui le rend célèbre en tant qu'innovateur dans les méthodes scientifiques pour les fouilles.

En 1884, Petrie découvre des fragments d'une statue colossale de Ramsès II lors de fouilles du temple de Tanis. En 1896, il découvre la stèle de Mérenptah (Mineptah), appelée aussi stèle de la Victoire, ou encore stèle d'Israël, dans le temple funéraire du pharaon Mérenptah, dans la région thébaine.

Pendant l'hiver 1895-1896, alors qu'il fouille le Ramesséum, Petrie rencontre le jeune égyptologue strasbourgeois Wilhelm Spiegelberg, avec qui il sympathise. Dorénavant, Spiegelberg édite de nombreux textes découverts par Petrie, tandis que celui-ci offre à l'université de Strasbourg plusieurs lots très importants d'objets exhumés lors de ses fouilles. En remerciement, la Kaiser-Wilhelms-Universität Straßburg lui décerne le titre de docteur honoris causa[1].

En 1913, Petrie vend à l’University College de Londres sa riche collection d’antiquités égyptiennes, donnant ainsi naissance au Musée Petrie d'archéologie égyptienne (Petrie Museum of Egyptian Archaeology).

William Matthew Flinders Petrie devient membre de la Royal Society le . Il est fait chevalier (Sir) en 1923 pour services rendus à l’archéologie et à l’égyptologie britanniques[2].

À partir de 1927, il fouille en Palestine (par exemple le site de Tell el-Ajjul, de 1930 à 1934) où il reste jusqu'à sa mort à Jérusalem le à l'âge de quatre-vingt-neuf ans.

Au cours de sa carrière, Petrie a écrit plus de cent volumes de rapports sur ses fouilles, et presque neuf cents articles et revues. Les conceptions historiques de Petrie étaient fortement marquées par des hypothèses eugénistes et des convictions racistes. Il fut un correspondant de Francis Galton et il croyait fortement en un déterminisme biologique et en une hiérarchie raciale[3],[4].

Il est le maître de nombreux égyptologues, et a eu sous ses ordres un certain Howard Carter, avec lequel il ne s'entendit pas. Petrie est le premier à découvrir les cultures préhistoriques égyptiennes.

Fouilles archéologiques en Égypte

Publications

  • The pyramids and temples of Gizeh, Fiel and Tuer, London, 2e édition, 1883. 
  • Avec Francis Llewellyn Griffith et Heinrich Karl Brugsch, Two hieroglyphic papyri from Tanis, Extra memoir of the Egypt exploration fund, London, 1889.  
  • Avec Francis Llewellyn Griffith et Heinrich Karl Brugsch, Deshasheh 1897, no 15, memoir of the Egypt exploration, 1890.
  • Illahun, Kahun and Gurob. 1889-90, London, 1891.
  • Ten years digging in Egypt, Edinburgh, 1892.
  • (en) William Matthew Flinders Petrie, J. E. Quibell et F. C. J. Spurrell, Naqada and Ballas, Londres, Bernard Quaritch, (lire en ligne)
  • (en) William Matthew Flinders Petrie et F. Ll. Griffith, The royal tombs of the first dynasty. Part I, Londres, The Offices of the Egypt Exploration Fund, coll. « Memoir of The Egypt Exploration Fund » (no 18), (lire en ligne)
  • (en) William Matthew Flinders Petrie et F. Ll. Griffith, The royal tombs of the first dynasty. Part II, Londres, The Offices of the Egypt Exploration Fund, coll. « Memoir of The Egypt Exploration Fund » (no 21), (lire en ligne)
  • (en) William Matthew Flinders Petrie et A. E. Weigall, Abydos. Part I, Londres, The Offices of the Egypt Exploration Fund, coll. « Memoir of The Egypt Exploration Fund » (no 22), (lire en ligne)
  • (en) William Matthew Flinders Petrie et F. Ll. Griffith, Abydos. Part II, Londres, The Offices of the Egypt Exploration Fund, coll. « Memoir of The Egypt Exploration Fund » (no 24), (lire en ligne)
  • William Matthew Flinders Petrie, Objects of daily use, with over 1800 figures from University College, Londres, British School of Archaeology in Egypt, 1927

Notes et références

  1. Frédéric Colin, « Comment la création d’une 'bibliothèque de papyrus' à Strasbourg compensa la perte des manuscrits précieux brûlés dans le siège de 1870 », La revue de la BNU, no 2,‎ , p. 28-29 ; 33 ; 40-42
  2. Margaret S. Drower, « Petrie, Sir (William Matthew) Flinders (1853-1942) », dans Oxford Dictionary of National Biography (en ligne, version 2012.
  3. Challis 2013
  4. Ramsey, J.D., 2004. Petrie and the Intriguing Idiosyncrasies of Racism. Bulletin of the History of Archaeology, 14(2), pp.15–20. DOI: http://doi.org/10.5334/bha.14203 qui insiste sur l'originalité des conceptions de Petrie

Annexes

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  • William Matthew Flinders Petrie, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Béatrix Midant-Reynes, « Flinders Petrie (1853-1942). L’inventeur du prédynastique », Archéonil, no 17,‎ , p. 57-68 (lire en ligne)
  • (en) Margaret Drower, Flinders Petrie. A Life in Archaeology. 2nd Ed. Madison : University of Wisconsin Press, 1996
  • (en) Debbie Challis, The Archaeology of Race: the Eugenic Ideas of Francis Galton and Flinders Petrie. London: Bloomsbury, 2013

Articles connexes

Liens externes

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