Kütchlüg

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Kütchlüg
Fonctions
Khan des Naimans/ Empereur des Kara-Khitans 1211 à 1218
Biographie
Naissance
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Activité
KhanVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Tayan KhanVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Princesse Hunhu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Lingqun khatun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Christianisme nestorien

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L'Asie à l'époque de Kütchlüg
Le territoire des Kara-Khitans en 1200
L'empire khorezmien juste après le conflit avec les Kara-Khitans

Kütchlüg (ou Kuchlug) est un roi turc chrétien nestorien de Mongolie, roi (khan) des Naïmans. Gur Khan des Kara-Khitans en 1213, il est vaincu et tué par les Mongols en 1218.

Biographie

Kütchlüg est le fils de Tayang Khan, roi des Naïmans. En 1204, les Naïmans conduits par Tayang sont vaincus dans l’Altaï par Temüjin. Kütchlüg réussit à s’enfuir avec quelques hommes en direction de l’Irtych, tandis que le reste de l’armée se rend. Il se rend d’abord chez les Ouïgours, mais leur souverain Bartchouk, redoutant la colère des Mongols, le chasse.

Il se réfugie alors au Kara Khitaï, dont le Gur Khan Yelü Zhilugu (en)[1] lui donne sa fille Hunhu en mariage. En 1210, il tente de renverser son beau-père avec l’aide du shah du Khwarezm Ala ad-Din Muhammad, qui s'est révolté contre son suzerain en 1207. L’attaque de Muhammad est repoussée par les Kara Khitaï, qui réoccupent même Samarkand. Pendant ce temps, Kütchlüg menace Balasagun, la capitale, mais il est battu devant ses murs, pendant que les Khwarezmiens sont victorieux du général des Kara-Khitans, Tayanqou, dans la steppe du Talas (août-septembre 1210)[2]. L'armée Khitan en retraite est bloquée devant Balasagun par la population. Elle prend la ville d'assaut et la met à sac.

L'année suivante, Kütchlüg profite de la confusion pour faire prisonnier le Gur Khan et prendre de facto le contrôle de l'empire des Kara-Khitans. En 1213, la mort de son beau-père lui permet d'accéder officiellement au pouvoir. Bouddhiste[Passage contradictoire], il persécute les musulmans de l’empire et se rend impopulaire auprès des émirs de Kachgarie. Il commet l'erreur de capturer et de tuer l'un d'eux, le souverain d'Almaligh, Bouzar, dont le suzerain n'est autre que Gengis Khan. En 1218, celui-ci envoie son général Djebé qui prend facilement possession du Kara Khitaï avec son armée de 20 000 hommes, d'autant que la population musulmane turque de l’empire s’est révoltée à son approche en se donnant à lui.

Kütchlüg s’enfuit sans livrer bataille, mais il est rejoint par Djebé dans le Pamir où il trouve la mort. Les troupes mongoles, contrairement à leur habitude, épargnent les villes et la population des Kara-Khitans, en qui ils voient des alliés potentiels pour la conquête du Khwarezm.

Sa fille Lingqun est l'une des épouses de Tolui, le plus jeune fils de Gengis Khan.

Bibliographie

  • Marie Favereau : La Horde, 2023, Éd. Perrin, (ISBN 978-2262099558),
  • Histoire de la Mongolie: des origines à nos jours, par László Lőrincz Publié par Akadémiai Kiadó, 1984 (ISBN 963-05-3381-2 et 978-963-05-3381-2)
  • The Islamic World in Ascendancy: From the Arab Conquests to the Siege of Vienna, par Martin Sicker Publié par Greenwood Publishing Group, 2000 (ISBN 0-275-96892-8 et 978-0-275-96892-2)

Notes et références

  1. Marie Favereau : La Horde", 2023, Éd. Perrin, (ISBN 978-2262099558)
  2. Histoire de l'Extrême-Orient, par René Grousset Publié par P. Geuthner, 1929
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